Podcast parcours de l'eau - Episode 6

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Bienvenue dans coulisses de VIVAQUA, à la découverte des métiers de l’eau

Sixième et dernière rencontre: Michel Bourdouxhe, égoutier et explorateur souterrain

Sous les pavés de Bruxelles, un monde souterrain fait de galeries et de conduites achemine les eaux usées vers les stations d’épuration. Ce réseau d’égouts, long de près de 2.000 km et parfois vieux de plus d’un siècle, doit être entretenu et réparé. Les égoutiers sont en première ligne pour accomplir ces missions essentielles.

‘Je m’appelle Michel Bourdouxhe et je suis égoutier chez VIVAQUA.’

VIVAQUA est en charge de l’égouttage en Région de Bruxelles-Capitale depuis une vingtaine d’années. Lors d’affaissements de voirie, de la rupture de raccordements d’avaloirs ou de maisons, les riverains appellent le secteur technique de VIVAQUA. Les égoutiers se rendent sur place pour évaluer la situation. Selon le cas, ils inspectent les égouts avec une caméra ou descendent dans les conduites en équipe – jamais seuls!-. En surface, des collègues sécurisent et ouvrent les plaques d’égout d’entrée et de sortie. Sous terre, l’équipe recueille les informations nécessaires pour les futurs travaux de réparation.

‘Quand on descend dans l’égout, il ne faut pas être claustrophobe, ça c’est sûr. Il faut y aller doucement, il faut certainement pas crier, ça résonne tellement fort. On ne court surtout pas dans un égout.‘

Car les égouts, c’est un environnement potentiellement dangereux. Un milieu confiné qui peut dégager des émanations de gaz toxiques comme le sulfure d’hydrogène. L’équipement des égoutiers les protège et les avertit de toute anomalie.

‘Il peut y avoir un refoulement d’eau, il peut y avoir des briques qui se déchaussent de la voûte, des câbles, bref il faut vraiment faire attention à tout. Tout peut partir en vrille, donc on y va quand même à tâtons…’

Les égoutiers risquent aussi d’être emportés par une ‘vague’, provoquée par une arrivée soudaine et massive d’eau de pluie dans les conduites.

‘C’est une sensation de vent, un bruit très sourd… C’est un signe que l’égout se met en charge ou alors les rats qui font marche arrière, donc ça veut dire qu’il y a vraiment un grand, grand danger. C’est pour ça qu’on doit toujours être attentif aux sons, aux courants d’air et surtout aux rats, qui sont nos guides, au fait. C’est vraiment nos guides.’

Ce métier en milieu confiné n’est pas fait pour tout le monde! Sous terre, il faut pouvoir compter sur une équipe compétente et très soudée.

‘Ça ne s’apprend pas à l’école, ça c’est sûr. C’est quelque chose qui doit s’apprivoiser. Il faut certainement compter sur une bonne équipe parce que sans eux on n’est rien. C’est un drôle de métier mais en même temps, on sent bien qu’on rend service aux gens.’

Le parcours de l’eau se termine ici, au Musée des égouts de Bruxelles. Le meilleur endroit pour visiter les entrailles de la ville. Vous avez raté les autres rendez-vous? Retournez sur notre site pour découvrir d’autres métiers de l’eau.